Acheter en 2023 est-il devenu un luxe ?
La banque de France a indiqué que la production de crédit avait chuté de 45% en juillet, on a retrouvé le niveau de l’automne 2014. Les maisons et les appartements sont trop chers, et les prêts sont devenus inaccessibles. Alors va-t-on encore pouvoir devenir propriétaire et si oui, à quel prix ?
Martial You, sur RTL a alors fait un podcast en compagnie de Charles Marinakis (PDG de Century 21 France), Pierre Herbulot (Service économie -RTL) et Sandrine Allonier (porte-parole de Vousfinancer).
Comment évoluent les prix et comment évoluent les taux d’intérêt en ce moment ?
Selon Pierre Herbulot, le marché connaît un coup d’arrêt puisque le nombre de transactions a baissé d’à peu près 20%. Ceci est principalement dû à la remontée des taux. Lorsque les taux étaient, début 2022 à 1.20% ils avoisinent aujourd’hui les 4.05%.
Selon ses termes, « Si on regarde une courbe, c’est un petit peu comme une attraction à sensation, ça monte très très fort et on se demande quand est-ce que ça va redescendre. Résultat : des dossiers qui étaient finançables il y a deux mois ne le sont plus à l’instant T »,
Selon Charles Marinaquis, c’est un changement, pas radical, mais c’est une évolution dans la mentalité des vendeurs, mais est-ce un mal pour un bien ? En réalité il faudrait que l’on revienne à la genèse de ce qu’est un investissement immobilier en matière de résidence principale. Personne n’a à se plaindre sur les investissements immobiliers qui ont été faits les 20/25 dernières années, les prix ont augmenté en moyenne de 30%, tout le monde a bien capitalisé ce qui fait que le bien est valorisé. L’immobilier n’est pas un bien de spéculation, c’est un bien de capitalisation dans le temps.
Est-ce qu’on n’est pas en train de créer des générations de propriétaires qui vont être endettées jusqu’à leur mort ?
Selon Charles Marinaquis, en Angleterre les durées de prêts sont allongées jusqu’à 40 ans.
A l’inverse, en France, il y a des normes fixées par le conseil de la sécurité financière (délais au-delà desquels vous ne pouvez pas aller, conditions d’emprunt strictes et taux d’endettement qui doivent être inférieurs à 35% des revenus).
Selon lui, « Que serait devenue aujourd’hui la situation des ménages français s’ils avaient souscrit des prêts à taux variables ? Il est rappelé que les taux ont été multipliés par 4 voir par 5 en 18 ou 24 mois. Et bien les ménages se retrouvaient en situation d’endettement auquel ils ne pourraient pas faire face. Nous ne sommes pas dans cette configuration-là, il n’y a pas une crise de l’immobilier. Si vous êtes propriétaire de votre bien, vous avez capitalisé et avez un actif. Soit les ménages ont besoin de vendre et à ce moment-là il faut vendre et il leur appartiendra d’ajuster le prix, soit ils n’ont pas besoin de vendre et peut-être que la raison fera qu’ils garderont leur bien pendant encore quelques années.
Pour écouter le Podcast dans son intégralité, rendez-vous ici : https://bit.ly/3EzUuhm
Century 21, parlons de vous, parlons bienS.